
La lithographie.
DÉFINITION ET TECHNIQUE
« Litho » vient du grec et signifie pierre. La lithographie est un procédé d’impression sur pierre calcaire grainée au préalable et plus malléable. Ce principe repose sur une préparation chimique du support sur lequel l’artiste a dessiné à l’aide d’une encre ou d’un crayon lithographique. La préparation chimique permet à l’encre de ne rester déposée que sur la partie dessinée de la pierre, l’autre partie la refusant. Le principe est donc fondé sur l’incompatibilité d’un corps gras et d’un corps acide.
Une lithographie en couleurs nécessite autant de pierres qu’il y a de couleurs dans la composition: 13 couleurs signifient donc 13 passages sous presse d’une même lithographie, chaque couleur prend sa place sur l’estampe suivant des points de repère très précis (les superpositions de tons permettent d’élargir la palette et ses nuances) .
Les tons spécialement conçus (transparences, opacités …) supposent une grande connaissance de ces lois et un sens de la décomposition technique de la part de l’artiste se référant à une démarche graphique propre.
Pour réaliser une lithographie, il faut avant tout savoir dessiner…
Niveau exigé : maternelle 2ème année…
et avoir une bonne équipe de lithographes.
à gauche :
Petr Krauss
et
à droite:
Thomas Svoboda
Pierres lithographiques :
grainage des pierres avec du sable fin entre deux pierres
qui seront grainées avec un mouvement en « 8 » horizontal…
Grainage de la pierre prête pour le dessin…
La pierre prête pour le dessin est apportée
à l’artiste…
l’artiste est servi…
Le motif est dessiné à l’envers
avec des crayons lithographiques
ou des encres grasses appliquées
à la plume ou au pinceau.
♦
Le calcaire, étant une matière
poreuse, il absorbe et retient le gras.
Une fois le dessin terminé, on dépose
du talc pour le protéger avant l’étape
suivante.
Afin que le dessin soit bien fixé dans la pierre et que les parties grasses soient
totalement imperméables, la matrice (la pierre) est recouverte d’un mélange de gomme arabique et d’acide.
Cette étape du » brûlage ou de l’ acidulation » dure au moins 6 heures, une nuit…
♦
Puis la pierre est passée à l’essence pour ôter le noir du dessin. Le dessin semble disparaître.
Seul le gras, absorbé dans la pierre, subsiste.
Le dessin sera imprimé en soixante exemplaires puis grainé à nouveau pour le faire disparaître. A partir de ce moment là , la pierre ne bouge plus, afin de conserver tous les repères pour l’impression successives des différents motifs et les nombreuses couleurs.
Dessin du personnage en briques bleues : le Golem
Les deux sangliers apparaissent encore comme zones de repérage pour la suite de l’impression sur les exemplaires de départ…
♦
Le corps du Golem est imprimé.
On graine à nouveau la pierre pour faire disparaitre le Golem…
Le grainage se fait sur la presse lithographique…
Rappelez vous: la pierre ne peut plus changer de place, afin de conserver le calage de l’impression.
♦
C’est maintenant au tour des parties rouges à être dessinées.
Ensuite elle seront imprimées sur les éditions précédentes.
♦
L’impression est prête.
Résultat de l’impression des valeurs rouges.
♦
Il reste à ce stade à imprimer :
les gris du corps du sanglier,
les différents jaunes…
On graine à nouveau la pierre et on prépare les deux têtes qui seront en
jaune.
Les yeux et la bouche du Golem n’ont pas été oubliés. A vous de les retrouver
sur la pierre…
Et hop les jaunes sont imprimés !
Préparation des gris du corps du sanglier…Mais avant cette étape, la pierre à été à nouveau grainée.
Voilà l’édition finale !
2020: les nouvelles acquisitions au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg.
Confinement 2020: réalisations avec/sur le journal » Die Zeit «
Participation à une exposition internationale en Allemagne;
Didier CLAD et Rüdiger Hurrle. Regard sur une exposition passée : » Profile in der Kunsttradition am Oberrhein «